"Pour en venir à l'HYPERREALISME, ce n'est qu'une technique. Encore que la photo, la diapositive, c'est très joli, mais cela ne remplace pas l'étude du dessin.

A la condition d'être habité par quelque chose, l'hyperréalisme peut être intéressant."

"Si la technique n'est pas bonne on enlève au spectateur une part de plaisir."

" La peinture est la résultante de deux forces: la subversion et la poésie. La subversion, évolution humaine, et la poésie comme recherche du bonheur."

"...Peindre une boîte pour une boîte, un nu pour un nu. FOUTAISES. cela revient alors à peindre une carte postale.
Il faut PEINDRE UNE IDEE, cela est essentiel. Si toute l'oeuvre de CANALETTO n'était qu'une carte postale, ou rien qu'un document sur venise, on n'en parlerait plus depuis longtemps. CANALETTO a employé un outil et y a ajouté une grande part de poésie. C'est ça le talent !
MAGRITTE n'a jamais perdu son temps à se soucier de la peinture, il la connaissait. La peinture doit être chose acquise quand on se dit peintre...Donc, la peinture on s'en fout.
Dire quelque chose est l'essentiel. Et non d'être le plombier-zingueur de la peinture qui, sous prétexte d'une nouveauté, l'intègre systématiquement et passe du plomb au plastic. L'intérêt, c'était d'inventer la salle de bain, ou la matière plastique, et non de les construire. C'est là la grande différence entre l'artisanat et l'art.
La technique, le métier, la façon de..., tout cela n'est qu'un outil."

" Le choc, le surprenant, vient simplement du Quotidien, peint d'une manière réaliste."

" En septembre 1970, à Milan, DINO BUZZATI me dit: "L'Italie, comme tous les pays, est prête à accepter la pornographie; voyez ses magazines; mais elle n'est pas du tout apte à comprendre la subversion de vos femmes nues.""

"... Tu as choisi de me peindre un soir de canicule; c'était un mois d’août, je dormais nue comme toujours. La soif me prit aux entrailles et à la tête.
Je suivis une étoile, qui au-dessus du frigidaire se mit. Le coca-cola dans mon ventre coula.
Depuis ce jour, tu as changé ma carapace de laine , de tissu et nylon contre la trame de ma toison.
Un malaise passa, comme un ange femelle.
Ce n'est pas encore l'apocalypse, mais enfin, cette femme, qui apparaît nue, là ou on ne l'attend pas, c'est de la subversion.
Car, belle comme une cathédrale, on regarde sans gêne. Ne serait-elle qu'objet d'art aphrodisiaque, se mouvant dans la réalité bien cernée?"

" Le surréalisme représente réellement des objets irréels. Je peins la femme, objet réel, d'une manière irréelle."

" Me vient à l'esprit ce que disait Renoir: Si la femme n'existait pas, je n'aurais pas été peintre"

2008 - 174 p
pp 69 & 71 > 74