Roland Delcol

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"Sans Paroles" "LE PEINTRE DANS SON ATELIER" Bruno Picard.

Ajouté le 3 juil. 2013

« Delcol est le Sigmund Freud de la peinture : plus de mystère sous les jupes, mais sous les yeux joli con bien ourlé » [1]. Si la comparaison vaut règle, alors Courbet fut psychanalyste avant Delcol... L’obsession du "joli con bien ourlé" a nourri l'inspiration des deux artistes, même si le motif est beaucoup plus omniprésent chez le Belge que chez le Franc-Comtois. Pas une toile sans un nu équivaut, pour Delcol, à pas un jour de travail sans modèle nu dans son atelier. Il y a des occupations plus laborieuses, pour un homme, que de passer le plus clair de son existence au milieu de femmes nues ; heureusement que Delcol, comme Courbet, sont des êtres généreux, ils partagent leurs nues compagnies.

Quand" l’hyperréaliste" Delcol nous invite dans son atelier, à Casablanca, l'artiste nous regarde palette en main, comme si nous étions ses sujets ; l'on ne voit pas ce qu'il peint -nous, sans doute-, mais une femme nue est à ses côtés aussi, qui nous regarde comme le peintre, qui prolonge son regard. Entre lui et le modèle nue, une femme habillée, de son âge environ, avec un petit chien dans les mains. Qui est-elle ? Sa femme ? Son ancien modèle vieilli ? Les deux, mon commandant ? Les préoccupations artistiques de Delcol : la femme habillée, celle autrefois nue, sujet de ses multiples toiles ; la jeune femme nue, qui remplace l'ancienne ; bref, la femme, essentiellement la femme. Une obsession, il n'y a pas d'autre mot ! Peintre, épouse, modèle nu, nous regardent tous -enfin, tous, nous, les regardeurs - comme s'ils voulaient inverser les rôles, nous mettre à la place du modèle, à la place de celui qu'on scrute sans pudeur parce qu'il n'est pas vu pour sa nudité mais sa qualité de modèle -ce qui autorise les deux autres modèles à donner leur point de vue. Regardez-les dans les yeux : il semble que nous soyons modèles !



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LOUIS SCUTENAIRE

Ajouté le 2 août 2011

« Je suis médusé par ceux qui, devant les toiles de Delcol, parlent de vulgarité, pornographie, sex-shop, étalage de viande ou tripailles. C'est aussi faux, aussi bête de s'exprimer de la sorte que penser à des bondieuseries en voyant Mantegna, art de la guerre devant les cavaliers d'Uccello, boulangerie à propos de la Fornarina, vertèbres devant la Grande Odalisque. »
Louis Scutenaire, La chanson de Roland, Éditions « L'envers sauvage du Réel », Bruxelles, 1982 (p. 36).

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Que sera l'infra-réalisme

Ajouté le 2 août 2011

« Dans ce que l'on a déjà vu, il faut rechercher le non visible, le jamais vu », écrit Roland Delcol. Il n'est pas besoin pour lui d'imagerie exotique : « le choc, le surprenant vient simplement du quotidien, peint d'une manière réaliste », à tel point qu'il ne donne jamais de titres précis à ses peintures. « Aussi bien qu'une confrontation de réalités différentes, le surréel peut être la confrontation d'une seule réalité avec elle-même », notait Louis Scutenaire, qui s'affirmait « delcolique invétéré ». Dans chacune des toiles, des dessins ou des lithographies de Delcol, toujours une femme est, comme il l'écrit lui-même, « là où on ne l'attend pas », sa nudité comme naturellement accessible aux regards de ceux qui l'entourent comme à ceux des spectateurs, et Delcol évoque dans ses réflexions Giorgione, Manet, Renoir, Picasso, Magritte et Delvaux. « Le surréalisme représente réellement des objets irréels. Je peins la femme, objet réel, d'une manière irréelle », écrit encore Delcol. Au-delà de Scutenaire, présent dans de très nombreuses œuvres, ses dessins et peintures associent fréquemment, dans des séries d'hommages, le nu féminin à la figuration de personnalités artistiques, Magritte ou Paul Delvaux, Picasso ou Alfred Hitchcock. Son œuvre, a-t-on dit pour résumer, hisse la sexualité au niveau de l'esprit."

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J.M.Lo Duca

Ajouté le 2 août 2011

" Le faste et l'abondance des formes chers à Delcol-nous y sommes-déclenchent ce réflexe royal que je n'ai pas hésité à coller à son nom, fort de quelques précédents, il est vrai,même si d'aucuns veulent à tous prix l'étiqueter avec "réalisme"("sur-", "hyper-", "para-", etc.), voire avec "néoréalisme". Cette dernière option nous vient de ceux qui ne vont pas au-delà de la peau de ses personnages.
Qu'on ne se fasse pas d'illusion devant un dernier"néo-naturalisme": en paraphrasant Paul Valery, je dirai que Delcol " s'oppose bien nettement à la Nature par sa puissance d'abstraction et de composition, car la Nature n'abstrait ni ne compose".

"On ne se rend pas assez compte de l'énorme combat que mène mon ami J.M.Lo Duca en nous dévoilant que la liberté de l'esprit passe par la liberté du corps." Aphorismes et Périls, page 66; éd. Envers sauvage du réel.

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LOUIS SCUTENAIRE

Ajouté le 2 août 2011

"... Puisque j'écris autant pour dire la vérité que pour me divertir, je note ici qu'en cyclisme il y eut Zimmermann, Coppi, Van Looy, Merckx et puis bon nombre d'artisans du vélo. En peinture, il y eut le primitif verts sur verts du Prado, Uccello, le Douanier Rousseau, Magritte, Delcol, et puis de multiples artisans du pinceau. Tels les deux Magritte, René que tout le monde sait et Paul que tout le monde ignore, Delcol crée des objets saugrenus, cherche des solutions réputées impossibles comme quadrature du cercle, mouvement perpétuel, inégalité des angles du carré, jonction des parallèles..."

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ANDRE THIRION

Ajouté le 2 août 2011

"...Vos compliments s'adressent à la mémoire de Stéphane Lupasco. C'est celui qui a fait depuis Benedetto Croce la critique la plus pénétrante et la plus dure de la logique de Hegel,cette extrapolation universitaire et germanique de l'éblouissante vision d'Hèraclite. Je vous souhaite du succès. Armez-vous de patience. Les médias préfèrent à tout la médiocrité qui ne dérange pas et le sensationnel de bazar..."

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ARMAND SIMON

Ajouté le 2 août 2011

" Ce n'est donc pas sans raison que je rends hommage à votre jeune et merveilleux talent.
Le vocable " merveilleux " que j'utilise ne possède rien de littéraire-ce n'est pas un cliché à l'emporte-pièce- mais je ne puis qualifier autrement ce qui appartient au domaine des merveilles. Je vous souhaite, tout le succès que vous êtes en droit d'attendre lequel sans doute vous est déjà dorénavant acquis -. Je ne suis guère un exégète de quoi que ce soit. Le peu de vanité qui me peut encore demeurer inhérente, m'incite toutefois à songer que vos peintures, que tout votre Art est voué à la durée."

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FREDERIC DARD

Ajouté le 2 août 2011

"Merci de penser à moi. j'adore ce que vous faites car cela me parle immédiatement à l'âme et à l'esprit.
J'aimerais avoir une oeuvre de vous dans ma vie.
Mais comment faire: je n'envisage pas pour l'heure de me rendre en Belgique ?
Existe-t-il des catalogues détaillés de vos tableaux? des diapos?
J'adore aussi votre couverture du catalogue avec le "Divin" Scut que j'admire à n'en plus pouvoir.
Dites à nos amis que je me reconnait dans l'infraréalisme, farouchement.
De tout coeur."

"F.Dard me disait, votre peinture nous regarde" Aphorismes et Périls, page 20. éd. L'envers sauvage du réel.

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GILLES DELEUZE

Ajouté le 2 août 2011

"Merci de votre lettre qui m'a beaucoup touché, et surtout des documents sur votre oeuvre. Croyez bien que je ne cherche pas à vous proposer une sorte de paradoxe idiot, ni à faire le malin, mais ce qui m'émeut tant dans cette peinture, c'est l'intensité avec laquelle vous atteignez au regard de vos personnages. Évidemment, ce n'est vrai que de certains tableaux. Mais tout le réalisme (de quelque nom qu'on le nomme) de la construction me semble une organisation, d'ailleurs complexe, qui arrive au regard et à partir de ce qui n'en a pas ou n'en a plus. Même les paupières baissées (le plus souvent des hommes) ne cachent pas, mais succèdent à, ou précèdent un regard si lourd...Je vous remercie de connaître un peu de votre œuvre, et vous dire mon admiration...Bien à vous."

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PIERRE PERRET

Ajouté le 2 août 2011

" Qu'ils sont beaux ces aphorismes, qu'ils sont séduisants ces " périls...! grand merci de votre envoi cher Roland Delcol, mais un petit reproche tout de même pour n'être pas venu me serrer la louche après le spectacle à Ramatuelle.
Je promets par contre de vous passer un coup de bigophone si je me rapproche de vos contées lointaines.
Amical salut ainsi qu'à votre épouse et...bravo.
PS: Vos culs ont le langage du génie ! celui " à la rose ", splendeur !"

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